On dit souvent que le manque d’autonomie est un facteur de stress.
Mais est-ce que cette affirmation est universelle ?
Plutôt que de parler d’autonomie, il est probablement préférable de parler de « juste autonomie » ou « d’autonomie situationnelle ».
En effet, chacun reconnaitra que l’autonomie, c’est VOULOIR et POUVOIR. Et pas seulement vouloir ou simplement pouvoir. Quand une personne n'a pas les connaissances nécessaires pour réaliser une tâche, lui donner une pleine et entière autonomie peut générer un réel mal-être. On verra des personnes qui ont développé une réelle capacité d'apprentissage, de curiosité et de développement s'en sortir, voire prendre du plaisir à découvrir de nouveaux territoires. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde et beaucoup ressentirons un sentiment d'abandon. Dans des situations de ce type, formations et accompagnements sont souvent les bienvenus afin de développer le savoir et le savoir-faire indispensable à une autonomie bien vécue.
Il est indicutable, d'un autre coté, qu'une personne qui veut et qui peut effectuer une tâche, qui a prouvé qu'elle est capable de la mener à bien correctement, n'appréciera pas qu'on lui dise comment effectuer cette opération.
L’autonomie, correctement dosée est un facteur de protection, mais une grande autonomie quand le/la bénéficiaire n’en est pas capable donnera des résultats aussi délétères qu’une situation où une personne autonome est micro-managée.
Prendre en compte ces deux situations extrêmes au lieu d'une seule fait une différence énorme au niveau management et fait toute la différence entre le "management automate" (même s'il est bien intentionné) ou "prêt à porter" et le management "bienveillant" ou "haute couture".
N’oublions pas que l’enfer managérial est souvent pavé de bonnes intentions.
Coté managérial, développer l’autonomie se réalise en accompagnant en fonction des paramètres individuels et des circonstances.
En plus, pour développer l’autonomie sereinement, il y a besoin d’alignement (et non forcément le contrôle) pour que le collaborateur « autonome » ne devienne pas un électron libre ou ne fasse pas, involontairement, fausse route. L'autonomie est donc aussi une affaire de préparation et de bonne communication au sein des équipes. C'est aussi partager une vision de ce pour quoi nous sommes ensemble.
La qualité de l’autonomie et de l’alignement est particulièrement cruciale dans le télétravail.
Manager à distance rajoute des niveaux de difficultés au management quotidien. Mais les managers qui ont compris l’importance de ces fondamentaux sont immanquablement ceux qui ne rencontrent pas de soucis majeurs dans la gestion à distance de leurs équipes. Comprendre que manager à distance, dans la durée, repose sur le développement et la maitrise des capacités managériales qui développent la confiance et la juste autonomie entre tous les acteurs est une des clefs du succès.
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