Dans un article sur le télétravail du journal La Croix, Camille Chrétien a rassemblé quelques témoignages de télétravailleurs et revient sur les résultats de l'étude Malakoff Médéric avec des commentaires d'Anne-Sophie Godon, directrice de l’innovation Malakoff Médéric, ainsi que d'Aurélie Dudézert, chercheuse et professeure des universités en sciences de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Poitiers.
Concernant les "ordonnances Macron" de fin 2017, dont l'un des objectifs était de faciliter le télétravail, Anne-Sophie Godon précise que, selon elle, « la réforme n’a pas eu l’impact prévu. Elle a permis aux entreprises qui avaient déjà recours au télétravail d’étendre leur pratique, mais elle n’a pas incité de nouvelles entreprises à s’y mettre. ».
Il est vrai que malgré la progression affichée de 50%, celle-ci est en réalité surprenamment lente, puisque le nombre de télétravailleurs contractualisé est passé de 6% à 9% donc. Cela peut s'interpréter sur le fond de différentes façons.
Néanmoins, n'oublions pas également que les relations sociales des grandes entreprises, outre leurs missions quotidiennes, doivent installer une autre mesure phare des ordonnances avec la mise en place de l'instance unique d'ici la fin de l'année 2019. Ce point est particulièrement épineux concernant le futur traitement des instances, des relations sociales en général et de la sécurité en particulier (sans parler des changements proposés par le rapport Lecocq sur ce dernier sujet).
En conséquence, les équipes "relations sociales" font du mieux qu'elles peuvent. La mise en place de télétravail, qui n'a pas de caractère obligatoire (et heureusement), passe probablement après les nouveaux sujets obligatoires auxquels viennent aussi se rajouter outre la mise en place des CSE, l'index d'égalité femme-homme ou la nomination du référent harcèlement sexuel ainsi que l'affichage.
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