top of page

Télétravail & motivation environnementale...

Les transports sont à l’origine d’une part importante des rejets de divers polluants et de gaz à effet de serre, tel que le dioxyde de carbone (CO2). Malgré des évolutions techniques indéniables, les émissions de CO2 liées aux déplacements des ménages ont augmenté. Il faut dire que le nombre de voitures particulières en circulation a quand même bondi de 40 % entre 1990 et 2017 et le nombre de poids lourds de 6 %.


Les distances parcourues se sont allongées et la population a augmenté. En 2007, les personnes résidant en France ont émis en moyenne 640 kg de CO2 pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études (rapport du COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2011). La voiture est responsable d'une partie significative ces émissions.


Le secteur des transports, de façon générale, est une contribution majeure (57% en France) sans parler de la pollution d'autres natures. N'oublions pas, que ce montant élevé est aussi dû au fait que notre mix énergétique, comprenant beaucoup de nucléaire et d'hydro-électrique, est climatiquement vertueux. Du coup, le transport qui fonctionne principalement au pétrole se taille la part du lion dans la catégorie peu enviable des émissions de gaz à effet de serre.


Le constat

Un déplacement, qui est donc à la fois consommateur d'énergie, polluant et émetteur de gaz à effet de serre est un bénéfice direct pour notre présent et notre avenir s'il est évité.

A ce titre, on pourrait voir le #télétraval comme la Terre Promise, un Graal du développement Durable qui mettrait tout le monde d'accord.


RSE magazine reprend, sur ce thème, une interview de Sandrine Carballès, économiste au service Transport et Mobilité de l'ADEME.

En fait, le constat est assez amer. De fait, cet argument environnemental ne pèse pas lourd, semble-t-il auprès de la plupart des entreprises. Au point de discuter d'une taxe basée sur un bonus-malus pour transformer cet avantage environnemental indéniable en avantage financier pour les entreprises qui adopteraient le télétravail.

S'il est louable de se poser la question de l'incitation et de solutions équilibrées l'article conclu fort justement à la non-désirabilité d'une telle mesure pour de nombreuses raisons.


Comment faire alors ?

Si un mécanisme existait pour transformer cette bonne action environnementale en levier économique, est-ce que les entreprise seraient pour autant gagnantes sur la durée ?


Nous avons vu, par exemple, qu'IBM a mis en place le télétravail pour réaliser des économies en frais de locaux. Voici une motivation sonnante et trébuchante directe, lucrative, puisqu’IBM clame avoir ainsi économisé des millions. Cette approche a été un échec retentissant (et médiatisé) prouvant qu'aborder le télétravail sous le seul angle financier n'est pas non plus la bonne stratégie.


Si les avantages à récolter sont nombreux en mettant en place le télétravail, on voit bien que beaucoup d'entreprises hésitent encore du fait des efforts à investir pour une mise en place efficace. Mais connaissez vous une mesure sociale, sociétale, environnementalement et financièrement bénéfique qui ne demande aucun effort d'adaptation ? Il faut donc prendre le sujet en considérant toute sa profondeur et sa complexité. Il a pour point de départ la relation humaine en entreprise, mais il ne faut pas oublier que de nombreuses Directions vont récolter les fruits de cet arbre de croissance et d'avenir s'il est bien [im]planté.


Il est clair que les entreprises qui comprennent la transversalité de l'approche, les nombreux écueils, mais voient aussi les bénéfices directs et indirects, mettront cette mesure en place avec l’investissement nécessaire afin de la rendre pérenne, satisfaisante pour tous et efficace.


Le gouvernement à travers la simplification de l'approche légale du télétravail a espéré donner un coup de fouet à ce mode de travail. Le constat, une année pleine après le promulgation des ordonnances, est mitigé. Même si on peut parler d'une augmentation du nombre de télétravailleurs en France (+50%), cela reste très modeste car on est passé de 6% à 9% de télétravail contractualisé. Néanmoins, c'est une pierre à l'édifice.


Conclusion

Un autre aspect facilitant consistera probablement à trouver des outils, des mécanismes, des formations et des astuces qui rassurent toutes les parties prenantes afin que les entreprises évoluent vers plus de productivité, de bienveillance et de modernité afin de rendre plus "naturelle" la mise en place du télétravail...

Il n'y a pas de solution miracle, c'est l'addition de toutes ces motivations et la volonté de donner satisfaction aux demandes de plus en plus pressantes des salariés qui mènera au succès.

コメント


bottom of page